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La SAAQ révoque son permis

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kathlyne Lamontagne

Un homme de Charlesbourg au dossier de conduite automobile impeccable s'est vu retirer son permis par la Société de l'assurance automobile du Québec, le 30 novembre.

Luc (nom fictif), qui a à parcourir près de 30 000 km par année pour son travail, crie à l'injustice. «3e n'ai jamais perdu mon permis de conduire, jen'ai jamais pété de baloune, je n'ai pas d'accusation au criminel, je ne comprends pas!», s'exclame-t-il. C'est à la suite d'un examen médical commandé par la SAAQ, au début du mois d'octobre, que tout a commencé. Son médecin avait alors diagnostiqué un abus d'alcool, mais sans dépendance ni conséquence directe sur son travail ou sa conduite.


«Je prenais de l'alcool avant le souper et la fin de semaine, mais jamais au travail ni au volant», se défend l'homme d'une soixantaine d'années.


Sur conseil de son médecin, Luc a cessé de consommer totalement depuis le 10 octobre, soit plus d'un mois avant que la SAAQ ne l'informe de sa décision.


«Ils m'ont appelé pour me dire que j'étals un alcoolique chronique, que je pouvais conduire, mais juste si j'avals un alcotest sur mon auto, se rappelle-t-il. Je leur ai dit que je ne buvais plus!»


Place à l'ivressomètre!


Rien pour convaincre la SAAQ, qui, même après contestation de la part du plaignant, a maintenu sa décision. Luc s'est donc muni d'un dispositif détecteur d'alcool, qu'il loue à plus d'une centaine de dollars par mois.


«Je ne suis pas un bandit ni un criminel! y en a qui ont 10 ou 12 ballounes et qui conduisent encore! Ils n'ont même pas d'alcoomètre dans leur auto!», dénonce t il


Luc devra conserver son ivressomètre au minimum six mois, soit le temps qu'il lui faudra pour être évalué par la Fédération québécoise des centres de réadaptation pour personnes alcooliques ou autres toxicomanes. Une évaluation offerte pour la modique somme de 617,82 $.


«Ça coûte cher, je suis én train de gruger mes économies pour Noël. Ça va me donner quoi de gaspiller 600 $? Je ne bois plus! Qui va me rembourser tout ça?», se questionne-t-il.


La SAAQ aurait refusé de rencontrer Luc, en personne, qui songe aujourd'hui à se défendre à l'aide d'un avocat.

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