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Francis Tremblay : un combat coûteux l’incite à lancer une levée de fonds

Forestville – Depuis quelques semaines déjà, Francis Tremblay de Forestville a mis sur pied une campagne de levée de fonds afin de défrayer les honoraires du réputé avocat Marc Bellemare de Québec, dans le but de contester auprès du Tribunal administratif du Québec (TAQ), une décision de la Société de l’Assurance Automobile du Québec (SAAQ). Au moment d’aller sous presse, M. Tremblay avait reçu 2 323 $ après 21 jours de campagne. Son objectif : amasser 35 000 $ pour enfin voir la lumière au bout du tunnel.

Aujourd’hui âgé de 43 ans et technicien en administration de formation, Francis Tremblay a été victime d’un accident de VTT en 1985 qui a laissé des séquelles physiques importantes. Alors âgé de seulement 13 ans, il est hospitalisé pendant un an pour ensuite faire de la réadaptation à Québec. « J’ai été blessé au niveau de la colonne vertébrale, fait une hémorragie interne et subi des dommages au pancréas, au foie et à la rate », raconte celui qui, à l’époque, s’est battu en compagnie de sa mère Suzie Desbiens, pour faire reconnaître le lieu de l’accident à titre de chemin public afin que la Régie de l’assurance automobile (RAAQ), l’indemnise. « Les frais d’avocats avaient été élevés mais nous avions gagné », ajoute-t-il. Malheureusement, plus de 30 ans plus tard, Francis Tremblay est de retour à la case départ et doit revivre à nouveau l’éprouvant processus judiciaire et médical, ponctué d’évaluations d’experts et autres sources de stress. Après un parcours académique difficile, Francis Tremblay décroche son DEC en administration et travaille pour son père dans la région du Saguenay où il déménage avec sa conjointe et son fils. Un an plus tard la séparation du couple incite Monsieur Tremblay à revenir dans sa région natale où il obtient un emploi à la Caisse en attendant de trouver dans son domaine d’études.

La descente

C’est à ce moment que les problèmes de santé ont commencé. Maux de dos intenses, distraction et erreur d’inattention au travail s’enchaînent. Le 11 septembre 2001, son médecin signe son arrêt de travail. « Après quelques années j’ai demandé à la SAAQ pourquoi elle me payait le salaire de l’époque soit 10.57$/heure, malgré ma formation de technicien? Pourquoi elle ne m’ajustait pas au revenu moyen d’un employé de bureau étant donné qu’elle me déclarait inapte au travail ? Les agents me répondaient que c’était comme un nouvel accident et que c’était un genre de photo de la journée où j’ai arrêté de travailler et qu’elle payait le salaire à ce moment », explique-t-il. Tout cela a duré jusqu’en 2010 sans que Francis Tremblay n’aie l’obligation de retourner au travail et pratiquement sans suivi sauf pour les formulaires à faire remplir par l’orthopédiste.

Le travail, c’est la santé

Pour son équilibre psychologique et son estime personnelle, Francis Tremblay croit qu’il ne peut vivre de cette manière toute sa vie. Il doit retourner travailler. « J’ai trouvé un emploi à la Sûreté du Québec comme préposé aux télécommunications, wow un job de rêve avec des horaires flexibles, dit-il. Pendant 4 ans j’ai fait le travail malgré la présence de douleurs au dos insoutenables. Mon corps me rappelait à l’ordre régulièrement ». Et puis, une opportunité s’est présentée pour le ministère des Transports comme technicien en administration. « J’ai sauté sur l’occasion étant donné que c’est pour cela que j’avais étudié. J’ai travaillé un an ». Au moment où il joint le ministère des Transports, M. Tremblay est en attente pour une chirurgie à la hanche dans le but de retirer les plaques installées quelques années auparavant. « J’ai arrêté de travailler à ce moment-là et je n’ai pas été en mesure de retourner au travail depuis ce temps ». C’était en juin 2014.

Les règles changent

À partir de cet arrêt de travail, la SAAQ décide de créer un nouveau dossier. Francis Tremblay doit se défendre parce que selon lui, la SAAQ a changé les règles. Elle exige une autre évaluation médicale. « J’avais aussi demandé de rencontrer un orienteur afin de voir si je pouvais retourner aux études, en pensant que la SAAQ couvrirait les frais d’études, ajoute Francis Tremblay. Erreur, la SAAQ voulait établir un emploi et un salaire que je pourrais faire dans ma condition. Le seul but de cette démarche est de calculer un revenu qu’elle pourrait réduire de ma rente aux deux semaines », dénonce-t-il. La SAAQ détermine alors un emploi avec un nombre d’heures de travail de 14 heures semaines. Francis Tremblay a jusqu’au 20 juin 2017 pour se trouver un emploi dans les régions de la Côte-Nord et du Saguenay. « Le problème n’est pas que je ne veux pas travailler, le problème c’est que ma condition fait en sorte qu’une semaine je peux faire 35 heures et la semaine suivante 5, 10 ou même moins. Aucun employeur ne va m’embaucher à ces conditions ».

David contre Goliath

Après avoir essuyé un refus en révision, Francis Tremblay n’a d’autre choix que de se tourner vers le Tribunal administratif du Québec. Sinon, il sera d’emblée coupé de 400 $ à toutes les deux semaines. « Je n’ai pas d’autres choix que d’entamer cette lutte. C’est la bataille de David contre Goliath ».

Pour aller au but de cette lutte à finir avec la SAAQ, Francis Tremblay a rencontré l’expert dans ce domaine, Me Marc Bellemare. Il exige 10 000 $ + taxes et 2 000 $ pour les expertises d’un psychologue et d’un orienteur. Et sans parler des frais de déplacements ponctuels jusqu’à Québec.

Aussi, Francis Tremblay estime à environ 22 000 $ la somme supplémentaire pour l’étude exhaustive de son dossier par Me Marc Bellemare, afin de vérifier et peut-être contester les décisions antérieures de la SAAQ dans son cas. « Je demande donc à ceux qui veulent et qui le peuvent de m’aider. Présentement je ne peux pas emprunter car je suis « accoté » comme on dit ».

À compter du 20 juin 2017, la SAAQ réduira le revenu de Francis Tremblay jusqu’à ce que la décision du Tribunal administratif du Québec soit rendue. « Si je perds au Tribunal administratif, c’est définitif. Je serai coupé de 9 600 $ nets par an sur un revenu net de 26 000 $ ». Le Tribunal administratif du Québec a jusqu’en janvier 2018 pour rendre sa décision.

« Je veux juste que les gens comprennent que ce n’est pas parce que je ne veux pas travailler. C’est une décision injuste de la SAAQ. Je devrai me départir de tous mes biens mais je dois tout de même me loger et me nourrir tout en aidant comme je peux mon fils de 18 ans qui est aux études ».

Pour ceux et celles qui désirent encourager Francis Tremblay, il utilise le site de financement participatif GOFUNDME qui se réserve 8 % des fonds recueillis. Il est possible de déposer des dons à la Banque nationale du Canada (Transit 06531-006 et numéro de folio 11557-01).

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