Accidentés LA SAAQ et Marisol.L.G Marisol en 2018-2019

Être sur la SAAQ ruine ma vie

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Cela dit, le fait ‘d’écrire mon histoire’ leur servira de preuve dans mon dossier afin de prouver que je suis en pleine possession de mes moyens. Même si le travail de vous transmettre mon histoire est loin d’être aussi simple que de l’écrire puisque j’en serais incapable. Pour vous informer de la situation, de ce qui vous attends, pour protéger d’autres victimes de la SAAQ, je mets en jeu, toutes les décisions pouvant être prises dans mon dossier et plus que certainement, mon avenir. Puisque dans les faits, je ne suis pas assise devant mon ordinateur à vous écrire. Je dois mettre en ordre mes idées, ensuite trouver des mots clés, pour enfin dicter mon histoire avec une application Word et je dois ensuite user de tous les moyens en lignes pour faire les corrections pour enfin relire paragraphe par paragraphe avec l’aide de mon ordinateur qui me la dicte, pour ensuite recorriger et ainsi de suite. C’est un long processus et c’est ce qui explique pourquoi vous avez mon histoire en plusieurs parties, s’il n’en était pas ainsi, je ne pourrais aujourd’hui vous communiquer ces faits dû à des problèmes cognitifs. À la suite de toutes ses étapes, je fais relire mes paragraphes par mon entourage pour ensuite apporter d’autres corrections et par la suite, je fais relire et recommence toutes les étapes pour les présenter à Madame Fréchette, votre hôte sur justicecontresaaq.com afin qu’elle accepte ou non de les publier.

J’ai plutôt ressenti, une peine immense, j’étais inconsolable. Ce montant, signifiait que l’espoir de retrouver un peu plus de ma forme physique était anéanti qu’on passait à autre chose, cependant je me rendais compte que je n'étais pas en mesure de passer à autre chose, loin de là, je voulais qu’on m’explique pourquoi avec autant de réadaptation, j’étais dans cet état. Comment était-il possible qu’une personne aussi en forme que moi, se retrouve ainsi? 33 mois de réadaptation jetés à l’eau, 33 mois et j’avais échoué ? À l’intérieur de moi, j’avais le cœur serré, la gorge nouée, j’avais une sensation au fond de moi qui m’habitait, je ne voyais plus de la même façon, je n’entendais plus de la même manière, rien de ce qui m’entourait se ressemblait. J’étais littéralement atterrie dans un autre monde et je ne savais pas comment survivre à ça. Je n’étais pas prête pour ça, j’avais seulement envie de crier ! NON !!!! . Je ne sais pas comment vous décrire une détresse aussi profonde, je ne sais pas s’Il existe encore un mot même pour s’en approcher. Je la ressens encore si fort lorsque je vous écris. Je ne sais pas si je suis guérie d’elle au moment où vous lisez ceci, car force est de constater que j’en souffre encore et qu’elle remonte à la surface au moment ou ces mots apparaissent devant moi. J’en souffre encore, J’en souffre…Terriblement, j’en souffre ! J’aimerais me faire bercer, me faire consoler mais, tout se passe si vite dans ma tête, je tombe si bas quand j’y repense. Autant j’aimerais que l’on m’enlève se sentiment, autant qu’il m’appartient, il est si près de moi. Lorsque j’ai envie de marcher, lorsque je ne peux rendre visite à quelqu’un parce qu’il y a des escaliers, lorsque je dois faire une sieste en après-midi puisque je ne fais pas mes journées, comme un enfant quoi !

 

La SAAQ prétend que puisque j’ai déjà envoyé des lettres et répondu à leurs questions, je suis en pleine possession de mes moyens et ce, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le raisonnement s’arrête là ! Et je dois maintenant me battre contre celui-ci. Il faut aussi admettre que ce raisonnement, ou ce diagnostic sont apportés par des médecins qui appartiennent à la SAAQ, des médecins qui ne m’ont jamais vu, qui ne m’ont jamais même parlé. Ce sont ces médecins qui ont la main mise sur votre dossier, sur mon dossier, et leur décision à plus de poids que tous vos médecins regroupés. Mais, comment est-ce possible qu’aujourd’hui, au Québec, la parole, les gestes ainsi que les diagnostics de nos médecins, n’aient aucune valeur. Comment est-ce possible que leur diagnostic peut être renversé par un autre qui ne vous a jamais soigné, ni même rencontré.

Cela prétend qu’aucun médecin que vous pouvez rencontrer lorsque vous êtes sur la SAAQ n’est reconnu en tant que tel. C’est incroyable, mais c’est vrai. Leurs professionnels ont priorité en plus de la science infuse ou quoi ? Pourtant, moi j’aurais bien aimé être soignée par l’un deux, je serais d’après ceux-ci sans séquelles ! Mais, c’est mon rêve ! J’aimerais profiter de la vie, avoir mes petits problèmes quotidiens et avoir la paix. Je suis d’ailleurs tout à fait convaincue que le fait d’être sur la SAAQ ruine ma vie, mais qu’est-ce que je ne donnerais pas pour m’en sortir ?

Lorsqu’on se retrouve handicapé du jour au lendemain, tout comme une personne malade ou handicapée de naissance, on a bien assez à gérer dans notre vie, sans avoir des années et des années à se battre en cour pour faire reconnaître notre état afin d’avoir droit à toutes sortes d’aides et d’adaptation. Il n’est pas rare de voir sur la SAAQ des gens qui se battent durant des années, voir une dizaine avant que leur état soit reconnu. Dix ans de vie volée. Dans mon cas, j’ai beau être une personne forte qui préfère se débrouiller seule, j’ai eu besoin de nombreuses aides afin de retrouver la force morale pour surmonter cette épreuve.

Aujourd’hui, je peine encore à croire à ce qui m’arrive et pourquoi cela m’arrive, pourtant les gens d’ici n’ont pas du tout conscience du débat que l’on mène sur la SAAQ. Combien de fois ai-je entendu une personne me dire : « AH! Tu es sur la SAAQ, t’es bien toi ! Tu dois avoir de l’argent! » Le mot SAAQ est automatiquement relié au mot chèque pour ceux qui ne sont pas passés par là ! Je ne sais pas pourquoi mon handicap leur semblait moins lourd, comme si on pouvait remplacer la liberté d’avoir des jambes par un montant d’argent ! Pourtant, je n’ai pas eu l’impression de retrouver quelques libertés que ce soient lors de la réception de mon « chèque ».

J’ai plutôt ressenti, une peine immense, j’étais inconsolable. Ce montant, signifiait que l’espoir de retrouver un peu plus de ma forme physique était anéanti qu’on passait à autre chose, cependant je me rendais compte que je n'étais pas en mesure de passer à autre chose, loin de là, je voulais qu’on m’explique pourquoi avec autant de réadaptation, j’étais dans cet état. Comment était-il possible qu’une personne aussi en forme que moi, se retrouve ainsi? 33 mois de réadaptation jetés à l’eau, 33 mois et j’avais échoué ? À l’intérieur de moi, j’avais le cœur serré, la gorge nouée, j’avais une sensation au fond de moi qui m’habitait, je ne voyais plus de la même façon, je n’entendais plus de la même manière, rien de ce qui m’entourait se ressemblait.

J’étais littéralement atterrie dans un autre monde et je ne savais pas comment survivre à ça. Je n’étais pas prête pour ça, j’avais seulement envie de crier ! NON !!!! . Je ne sais pas comment vous décrire une détresse aussi profonde, je ne sais pas s’Il existe encore un mot même pour s’en approcher. Je la ressens encore si fort lorsque je vous écris. Je ne sais pas si je suis guérie d’elle au moment où vous lisez ceci, car force est de constater que j’en souffre encore et qu’elle remonte à la surface au moment ou ces mots apparaissent devant moi. J’en souffre encore, J’en souffre…Terriblement, j’en souffre ! J’aimerais me faire bercer, me faire consoler mais, tout se passe si vite dans ma tête, je tombe si bas quand j’y repense. Autant j’aimerais que l’on m’enlève se sentiment, autant qu’il m’appartient, il est si près de moi. Lorsque j’ai envie de marcher, lorsque je ne peux rendre visite à quelqu’un parce qu’il y a des escaliers, lorsque je dois faire une sieste en après-midi puisque je ne fais pas mes journées, comme un enfant quoi !

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