Permis Plus: un flop de 15 millions pour la SAAQ
SELECT categories.* FROM (SELECT DISTINCT CAST(SUBSTRING(members.anchor, 10) AS UNSIGNED) AS target FROM yacs_members AS members WHERE (members.member LIKE 'article:5880') AND (members.anchor LIKE 'category:%')) AS ids, yacs_categories AS categories WHERE (categories.id = ids.target) AND (categories.active='Y') AND ((categories.expiry_date is NULL) OR (categories.expiry_date <= '0000-00-00 00:00:00') OR (categories.expiry_date > '2024-11-20 02:34:21')) ORDER BY rank, title, edit_date DESC LIMIT 0,40
1064: You have an error in your SQL syntax; check the manual that corresponds to your MySQL server version for the right syntax to use near ', title, edit_date DESC LIMIT 0,40' at line 1
William Leclerc Publié le 25 juillet 2013 à 04h30
Des millions de dollars ont été engloutis et un faible nombre de conducteurs l'ont adopté. Le permis Plus, un document qui permet de franchir la frontière américaine par voie terrestre et maritime sans passeport, continue d'accumuler les ratés.
La Société d'Assurance Automobile du Québec (SAAQ) prévoyait initialement que 500 000 permis Plus allaient être délivrés d'ici 2013. Or, quatre ans après leur lancement en mars 2009, seulement 73 000 de ces cartes ont trouvé preneur, a appris La Presse.
À ce jour, le programme aura pompé quelque 15 millions des coffres de l'État québécois. La mise en place du permis Plus a d'abord coûté 10,7 millions, pour ensuite engendrer 1 million de déficit chaque année depuis son lancement, en 2009.
La SAAQ a récemment fait appel à la firme Léger Marketing pour mener une étude visant entre autres à connaître les raisons du faible taux d'émission du permis Plus. «On fait un suivi serré de ce programme, on veut agir en bon gestionnaire des fonds publics, explique Mario Vaillancourt, porte-parole de la SAAQ. Mais c'est certain que ça nous préoccupe», ajoute-t-il.
Le fait de ne pas se rendre aux États-Unis assez souvent, d'utiliser un autre document de voyage et le manque d'utilité de cette pièce d'identité est invoqué par les détenteurs de permis de conduire régulier n'ayant pas l'intention de se procurer ce document, selon l'étude de Léger Marketing.
«Il est difficile de cibler une cause en particulier, mais le nombre d'alternatives auxquels les Québécois ont accès peut jouer un rôle», explique le porte-parole de la SAAQ. En plus du passeport, il existe en effet d'autres documents - NEXUS, par exemple - qui permettent eux aussi de traverser la frontière. Ces documents entrent ainsi en compétition directe avec le permis Plus.
Selon les statistiques de la SAAQ, environ 1,4% des Québécois détiennent le permis Plus. Des permis semblables, offerts dans d'autres provinces canadiennes, ne semblent guère avoir été plus populaires au pays. Au Manitoba, 1,6% des personnes ont une carte semblable au permis Plus. Ce pourcentage est de 0,5% en Ontario, mais de 2,5% en Colombie-Britannique.
Difficultés initiales
a SAAQ s'attendait à ce que 174 282 personnes réclament le permis Plus dès son lancement en 2009. Or, deux mois plus tard, seulement 11 000 permis Plus avaient été demandés, a révélé LaPresse à l'époque. Le «ralentissement économique» et «l'épidémie de grippe» avaient alors été évoqués par la SAAQ pour expliquer ces premiers résultats.
La même année, une enquête publiée par La Presse avait révélé qu'il était possible de capter et de copier la puce dont sont munis les permis Plus. Reconnaissant qu'un fraudeur pouvait lire cette puce, la SAAQ avait toutefois mentionné que celle-ci ne contenait aucune information personnelle et que l'usurpation d'identité sur la seule base des données incluses dans cette puce était impossible.
Le premier ministre Jean Charest avait annoncé au début de décembre 2007 qu'il entendait offrir aux citoyens un tel permis sur une base volontaire afin de faciliter les déplacements spontanés entre le Québec et les États-Unis. La SAAQ avait été mandatée pour concevoir le permis Plus.
Il a été impossible de savoir si la SAAQ compte désormais mettre un terme au programme permis Plus. «Ce qu'on peut vous dire, c'est qu'on continue de suivre ça de très près, et que ce service est maintenu», affirme le porte-parole.
-Avec William Leclerc