Réalités ABUSEURS le protecteur du citoyen dénonce Les années 1980-1989 Année 1982-1983

1.4. un collaborateur de l'administration

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Le Protecteur du citoyen

 Ces derniers temps on a heureusement dans le discours officiel replacé dans sa véritable perspective la fonction de serviteur de l'État. « Mettre le citoyen au coeur de notre action » proposait aux fonctionnaires du gouvernement le Secrétaire général du Conseil exécutif. « Les citoyens, rappelait madame la ministre de la Fonction publique, doivent être considérés comme des mandants conscients de leurs besoins et non comme des consommateurs à qui l'État fournit, selon son bon vouloir, une certaine quantité de biens et de services ». Le discours s'est traduit par des initiatives concrètes dont la moindre n'est pas la création d'un secrétariat des relations avec les citoyens, chargé de compléter l'oeuvre du Protecteur par la recommandation de mesu-res destinées à réduire le plus possible le nombre des lésions. Dans cette optique, le fonctionnaire a parmi ses tout premiers objectifs le meilleur service possible à ses mandants. Les interventions du Protecteur du citoyen n'ont pas d'autre but et, en ce sens, je me considère comme un collaborateur des fonctionnaires qui vient leur signaler leurs erreurs et les torts pouvant en résulter pour les citoyens qu'ils ont mission de servir. Ce serait bien mal comprendre le rôle du Protecteur du citoyen que de le voir comme une espèce de police qui cherche à prendre en défaut; je ne voudrais pas que mon personnel, par ses interventions, soit ainsi perçu. Je n'aime pas beaucoup l'expression de « chien de garde » qu'on emploie parfois pour définir le rôle de l'ombudsman. Cette expression évoque trop, à mon sens, l'idée d'une présence soupçonneuse et camouflée, toujours en alerte pour surprendre les malfaiteurs. Je préfère de beaucoup une attitude plus décontractée de franche collaboration où les échanges à ciel ouvert permettent d'obtenir des résultats bien plus efficaces. Car enfin ce qui me préoccupe, au premier chef, ce n'est pas de savoir si un fonctionnaire a mal agi, mais bien de m'assurer que les droits des citoyens qu'on m'a demandé de protéger sont respectés et que sont réparés les torts que ces mêmes citoyens ont eu à subir par la maladrninistration de la Fonction publique.

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