1.4 lendemain de l'accident et SAAQ

Le lendemain, je reçu mon premier appel de la SAAQ, de la part d’une agente en indemnisation. Appel dont je me rappelle très peu et qui se termina par une formule que j’entendrai pendant trois années consécutives par la suite et qui voulait dire que c’était le temps de m’occuper de ma santé, de me laisser soigner et de ne pas m’en faire avec le reste. Mais le reste, existerait toujours et ça je ne l’avais pas réalisée. Je n’avais pas réalisé que dans le reste, il y aurait beaucoup de choses qui étaient sous ma responsabilité et qu’un jour ou l’autre, j’aurais besoin de m’en occuper ! à mon éveil, à la suite de mon accident, un éveil qui s’est étiré sur des années durant, tout n’est pas apparu comme je l’avais laissé là où j’étais rendue.  Non, cet éveil se fait peu à peu comme une lumière qui nous apparaît à l’orée du jour, un peu vague et floue jusqu’à ce qu’elle nous éblouisse et que nous cherchions à nous mettre à l’ombre pour se protéger. Les responsabilités et les difficultés sont arrivées de cette façon discrète dans ma vie, sur une période s’étalant sur plusieurs années. Des années où me sont apparus peu à peu les obstacles que j’aurais à surmonter.

Ce brouillard d’actions que l’on fait automatiquement dans la vie, m’arriverait et me laisserait lui aussi en état de choc, tellement il était rempli d’informations différentes. Un brouillard si épais et si difficile à décortiquer.