Accidentés accidenté: Guy Bilodeau poursuite contre la SAAQ

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Un enfer depuis un accident survenu il y a 13 ans

article paru dans la Tribune du 13 mars 2004.

Un couple réclame
3 millions $ à la SAAQ


Pierre Saint-Jacques
SHERBROOKE


Un Sherbrookois, blessé dans un accident d'automobile le 22 novembre 1990 et sa conjointe ont inscrit une poursuite de plus de 3M $ contre la Société de l'assurance automobile du Québec et mettant en cause le Procureur général du Québec.

Tant par sa nature que par les sommes impliquées, cette poursuite en dommages et intérêts sort de l'ordinaire.

Guy Bilodeau et Carmen Fréchette ont mandaté l'avocat Pierre A. Cloutier pour mener ce dossier à terme.

On lit dès le départ dans la requête que "le demandeur, Guy Bilodeau, a subi un accident d'automobile le 22 novembre 1990 et s'est infligé à cette occasion de graves blessures lombaires, lesquelles n'ont été reconnues que 11 ans après .l'accident, soit le 12 octobre 2001, la défenderesse confessant jugement sur cet aspect."

On comprendra que durant plus d'une décennie, pour les demandeurs, ce fut un dédale de démarches sans fin et un enfer de misère.

Dans la requête, on lira que «la SAAQ rejeta jusqu'au 18 septembre 2001, sans justification, les preuves liées aux critères d'imputabilité (intensité du traumatisme, mécanisme de production, delai d'apparition, continuité évolutive, concordance) ainsi que les diagnostics de tous les autres médecins (chiropraticien, ostéopathe, médecin de famille, physiothérapeutes, acupuncteur, orthothérapie, massothérapie).»

On indique que la défenderesse a multiplié les embûches.

« Le demandeur et sa conjointe ont lutté de façon acharnée pour faire reconnaître un lien de causalité entre les troubles lombaires du demandeur et l'accident, ce que la défenderesse a fini par admettre 11 ans plus tard.»

On énumère une liste de dommages considérables que le demandeur Guy Biiodeau a subis depuis novembre 1990.

II est question de stress élevé, découragement profond, dépression majeure, perte de son entreprise, de ses biens, de l'estime de soi, d'idées suicidaires et d'humeur fluctuante.

S'ajoutent les sentiments d'impuissance face au pouvoir unilatéral de la SAAQ, la rage, le minage de santé, l'état de fatigue chronique perpétuelle, troubles de sommeil, difficulté de concentration.

« II en a subi une perte de jouissance de la vie, car en plus il ne pratique quasiment plus les loisirs qu'il avait avant l'accident. Il a dù vivre sous le seuil de la pauvreté puisque malade et ayant développé divers troubles, il ne pouvait plus travailler. Il a d'ailleurs été jugé inapte complet à l'emploi par l'aide du dernier recours (MSS).»

Pour toutes ces raisons et bien d'autres, le demandeur Bilodeau réclame rien de moins que 2 751511,93 $.

Par ricochet, Carmen Fréchette a subi plusieurs des dommages importants déjà décrits par son conjoint, aussi réclamet-elle un montant de 449 600 $.

 

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