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ÉVALUATION DOULEUR

L’évaluation de la douleur est une procédure complexe. L’intérêt de la systématisation du recueil des données est de garder une rigueur, même dans des contextes fortement émotionnels.

Les comportements douloureux, visibles dès le premier contact avec le patient sont signifiants. Le « dire » et le « faire » du patient se combinent. Mimiques, aspects du faciès, posture, agitation, gestuelle,
impotence, sont autant d’éléments qui peuvent s’analyser à l’aide de grilles d’évaluation.


La description de la douleur, par le patient et/ou par son entourage, nous apporte également beaucoup d’informations, tout en sachant que la description d’une douleur dépend aussi de celui qui l’écoute.

Ceci est particulièrement vrai en gériatrie. L’entretien, moment fort de l’évaluation, doit s’efforcer de recueillir : la topographie de la douleur, son histoire, son mode d’installation (comment a-t-elle débuté),
son évolution, son retentissement sur l’humeur et sur les activités de la vie quotidienne, les différentes tentatives de traitement, l’éventuelle présence d’autres signes ou symptômes.


L’utilisation des échelles d’évaluation trouve sa place lorsque l’auto-évaluation est impossible ou en cas de doute. La systématisation de l’évaluation permet une meilleure adaptation des traitements et une
meilleure prise en charge de la douleur.


Pour les patients non déficitaires, l’auto-évaluation est toujours indispensable à prendre en compte.


L’auto-évaluation associe le discours du patient à l’utilisation d’une échelle simple comme l’Echelle Visuelle Analogique (E.V.A.) ou l’Echelle Numérique (E.N.). L’évaluation est alors reproductible par
les soignants et facilement renouvelable par le patient lui-même.


Pour les patients déficitaires ou non communiquants, le recours aux informations délivrées par la famille ou les soignants est primordial. Un entretien, insistant sur les modifications du comportement
(lors de la toilette, des transferts, de l’alimentation), permet le plus souvent d’entendre et de décrypter une plainte douloureuse. De nombreuses échelles gériatriques ont analysé ces modifications
comportementales, parmis lesquelles Doloplus, l’Echelle Comportementale de la Personne Agée


La douleur et sa prise en charge
Mise au point
T. Cudennec
Hôpital Sainte Périne, Paris


(ECPA) ou encore l’Echelle Comportementale Simplifiée (ECS). Ces échelles reposent sur l’observation et l’analyse du comportement d’un sujet âgé douloureux. L’échelle Doloplus, par exemple, est
constituée de 10 items avec 4 réponses possibles pour chacun d’entre eux. On évalue ainsi la douleur par l’observation de son retentissement somatique, psychomoteur et psycho-social.

Autre méthode d'évaluation (douleur aigu ou chronique)